Portrait ...... Simon Bolivar

Publié le par charles

Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios de son nom complet, surnommé le Libertador, Simon Bolivar est le général qui a donné son nom à la Bolivie.

 

bolivar

 

Né en 1783 à Caracas au Vénézuela de parents Basques et colons, faisant partie de l’aristocratie de Caracas.

Simon Bolivar eut une enfance heureuse, bien qu'il montrât déjà une tendance à l'insoumission.

Peu enclin aux études, le jeune Bolivar s'oriente vers l'armée dès ses 14 ans. Pour parfaire sa formation, ses oncles l'envoient en Espagne en 1798. Il rencontre à Madrid, à 17 ans, celle qui deviendra sa femme, Maria Teresa del Toro y Alayza. Pendant deux ans, Bolivar voyagera en Espagne et en France, où il sera témoin de la France révolutionnaire. Il devient un fervent admirateur de Napoléon.

Une fois mariés, en 1802, les époux Bolivar vont au Venezuela.

Hélas Maria Teresa meurt de la fièvre jaune dès 1803. Sa mort affecte profondément Bolívar qui se trouve au bord de la dépression et aigri, et fit alors le serment de ne jamais plus se marier.

Il retourne alors en Europe. Espagne, Italie, et France où il assiste au couronnement de Napoléon. Les idées de changements et de révolution ont notablement imprégné ses idéaux politiques, et Bolívar en vient à conclure que l'Espagne ne pourra pas s'opposer à la France de Napoléon et que son affaiblissement sera mis à profit par ses ennemis tels que l'Angleterre. Il prend conscience que tout cela mènera les colonies espagnoles d'Amérique à devoir choisir entre une domination française ou anglaise, à moins de prendre en main leur avenir indépendamment de l'Espagne. C'est ainsi qu'il devient une figure de proue du mouvement indépendantiste de l'Amérique du Sud.

Alors que Napoléon entreprend de faire main basse sur l'Espagne, les conséquences s'en ressentent ainsi dans toute l'Amérique du Sud. De 1807 à 1811, année de l'indépendance Vénézuelienne, Bolivar aura tenu un rôle prépondérant dans le processus. Les heurts et l'instabilité politique qui s'ensuivent le poussent à prendre les armes et à gagner son surnom de « Libertador » en 1813, et à devenir le Capitaine général du Venezuela dans la foulée. Général sanguinaire à ses heures, il n'hésite pas à faire fusiller 886 Espagnols en trois jours de 1814. Mais les Espagnols contre-attaquèrent, ce qui poussa Bolivar à fuir le Venezuela. Il trouve refuge pendant deux ans en Jamaïque et à Haïti, où il fourbira ses armes et ses idées. Il parvint ensuite à créer un nouvel état, la grande Colombie, qui englobait le Venezuela et la Nouvelle-Grenade. Un nouveau pays naît.

Aidé des généraux Santander et Sucre, il consacre les années suivantes à libérer tout le Nord de l'Amérique du Sud.

 

Il passe ensuite les Andes pour prêter main-forte au Pérou et au Haut-Pérou dans leur quête d'indépendance. Il y parvient et réduit à néant les dernières influences Espagnoles d'Amérique du Sud, et devient en 1824 dictateur du Pérou.

Le 6 août 1825, Sucre réunit le Congrès du Haut-Pérou qui donna naissance à la République de Bolivie, nommée ainsi en l'honneur de Bolivar.

 

En 1826, Bolivar appela au Congrès de Panama, la première conférence réunissant les pays nouvellement indépendants d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale. Ce congrès avait pour but la création d'une confédération de pays hispano-américains mais échoua en raison des rivalités personnelles et des divergences d'intérêts régionaux, ce qui mit fin au rêve de Bolivar d'un continent uni.

Bolivar refusa le poste de président à vie du Pérou qui lui était proposé et son mandat prit fin le 28 janvier 1827, date à laquelle il fut remplacé par Andrés de Santa Cruz. Au Venezuela, des manifestations avaient débuté le 30 avril 1826 en faveur de la sécession entre ce pays et la Grande-Colombie et Bolivar se rendit sur place. Il se rendit ensuite à Bogotá où il convoqua une convention qui devait adopter une nouvelle Constitution et mettre fin aux discordes entre les différents partis. Bolivar ne retourna jamais au Venezuela.

 

Bolivar se proclame alors dictateur de la Grande-Colombie en 1828 et abolit le poste de vice-président, croyant qu'il pourrait par cette action imposer l'ordre et maintenir l'union. Il échappela même année à un attentat contre sa vie que grâce à l'intervention de sa compagne Manuela Sáenz qui y gagna son surnom de « Libératrice du Libérateur » (Libertadora del Libertador).

Bolivar, tout d'abord tenté de pardonner aux membres de la faction de Santander considérés comme étant les conspirateurs, décida finalement de les faire passer en Cour martiale, qui condamna à mort les accusés directement impliqués, lesquels furent fusillés sans même que les responsabilités ne soient pleinement établies. Santander, qui avait été prévenu à l'avance de la conspiration et ne s'y était pas opposé, prit quant à lui le chemin de l'exil.

Bolivar continua à gouverner la Grande-Colombie dans une atmosphère de plus en plus tendue, au milieu des conflits et de la tuberculose. En 1830, le Venezuela proclama son indépendance et José Antonio Páez en devint le président à la place de Bolivar.

Toujours en 1830, lors de l'ouverture du Congrès réuni afin d'éviter la dissolution de la Grande-Colombie, Bolivar offrit sa démission qui lui fut accordée en même temps qu'une pension de 3 000 pesos annuels.

 

Le 8 mai 1830, Bolivar quitte Bogotá en compagnie de quelques amis et en emportant avec lui 17 000 pesos tirés de la vente de sa vaisselle en argent, de ses bijoux et de ses chevaux. Le 1er juillet, le général Mariano Montilla l'informa de l'assassinat du général Sucre,  nouvelle qui abat profondément Bolivar qui considérait Sucre comme son successeur spirituel. À la fin du mois de juillet, il lut dans un journal que le Congrès vénézuélien avait déclaré son intention de rompre ses relations avec la Colombie tant qu'il restera sur le sol colombien. Bolivar voulut alors quitter le pays à destination de la Jamaïque mais l'aggravation de son état de santé l'en empêcha.

Bolivar arriva à Santa Marta, toujours en Colombie le 1er décembre 1830 dans un état de fatigue extrême.  Quelques moments de lucidité lui permirent de dicter son testament et sa dernière proclamation, dans laquelle il dit espérer que sa mort permettra au moins la consolidation de l'union et la disparition des partis. Il meurt finalement le 17 décembre 1830, à l'âge de 47 ans.

 

Peu après son décès, la dissolution de la Grande-Colombie fut prononcée, et furent nouvellement créées les républiques de Nouvelle-Grenade, du Venezuela et d'Équateur.

 

Aujourd'hui, le bolivarisme est un courant politique se revendiquant de certaines idées de Simón Bolívar.

Publié dans Portraits

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article